Ce 25 février, Jean-François Colombet, le préfet de Mayotte a annoncé la prolongation du confinement pour deux semaines de plus, jusqu’à la fin des vacances scolaires. En vigueur depuis le 5 février, il était initialement prévu pour trois semaines. Invité de Mayotte la 1ère, jeudi 25 février, le préfet a expliqué que Mayotte restait sur un plateau haut légèrement descendant, même si l’épidémie n’a pas connu d’explosion. « Le nombre de contaminations commence à décroitre légèrement. Mais l'hôpital souffre encore. Il ne ressent pas encore les effets bénéfiques du confinement », a-t-il poursuivi.

L’unique hôpital de l’île sous tension

Au début du confinement, 440 cas pour 100 000 habitants étaient recensés : un chiffre qui a presque doublé en trois semaines. Tout comme le nombre de lits de réanimation. L’hôpital en compte à présent 32 pour une île de 400 000 habitants. Le service de santé des armées et la réserve sanitaire sont mobilisés. 35 membres de la sécurité civile sont arrivés sur place le mercredi 24 février. Ils sont venus depuis la métropole pour renforcer les équipes de soignants locaux. A présent, le variant sud-africain, plus contagieux que la souche initiale, représenterait la totalité des nouveaux cas sur l'île.

Des patients évacués vers La Réunion

Malgré cette mobilisation, Mayotte procède à des évacuations sanitaires vers l’île de la Réunion. " Elle a accueilli beaucoup de nos patients et elle se trouve aujourd'hui en difficulté parce que les variants sud-africain et anglais ont fait à leur tour leur apparition à La Réunion " s’alarme  Dominique Voynet, la directrice de l'ARS de Mayotte.  Encore un taux d'incidence très élevé Selon les données fournies par l'ARS Mayotte, le taux d'incidence se chiffre à 767 cas pour 100.000 habitants. A la date du 24 février, elle a recensé 2146 cas en sept jours. 75 malades du COVID-19 sont hospitalisés au Centre Hospitalier de Mayotte. Parmi eux,  22 sont en réanimation et 9 sont en soins aux urgences.