La Nouvelle-Calédonie est le premier territoire français à mettre fin au confinement strict de la population qui était entré en vigueur le 24 mars dernier en raison de la pandémie de covid-19. Après quatre semaines de paralysie, commerces, administrations et écoles ont progressivement repris leur activité depuis ce lundi 20 avril.

Plus besoin d’attestations pour se rendre au travail ou aller au supermarché, les Calédoniens ont repris une vie quasi normale. La Nouvelle-Calédonie est très peu touchée par le coronavirus. Seuls 18 cas, dont aucun endogène, ont été signalés et à l’exception d’un malade encore hospitalisé, tous les autres sont guéris, a indiqué mardi le gouvernement de l'archipel de 270 000 habitants qui a donc entamé un déconfinement progressif depuis lundi. 

Pendant 2 semaines, les autorités calédoniennes ont mis en place des mesures pour une sortie progressive du confinement. « Toutes activités de commerces et de services sont considérées comme pouvant rouvrir. Les activités qui doivent rester fermer sont les musées et établissements culturels, les bars, les discothèques, les nakamals (les buvettes à kava), les salles de jeux, casino, bingo, les salles de spectacles et cinémas. Ces établissements doivent encore rester fermés 15 jours ainsi que les activités sportives publiques ou privées qui doivent encore faire l’objet de discussion avant la signature de l’arrêté. » a précisé Christopher Gygès, le porte-parole du gouvernement calédonien, lors de son point presse.

Dans la ville de Ducos, les commerces ont rouvert leur rideau, contents de reprendre leur activité. C’est le cas de Madi Boskstael. Cette coiffeuse a accueilli ses premiers clients, en respectant les dispositifs sanitaires. « Je suis maquée, j’ai des masques pour les clients, du gel hydro-alcoolique et je désinfecte les postes de travail. Je cherchais des peignoirs jetables, mais je n’en ai pas trouvés ». Pour toutes les professionnels qui sont en contact direct avec les clients, le gouvernement calédonien préconise le port obligatoire du masque.

Une rentrée des classes progressive

La reprise dans les écoles va s’effectuer en plusieurs étapes. « Il faut revenir à l’école en respectant les gestes barrières. A partir du 22 avril, dans les établissements scolaires, nous allons faire des demi-groupes, les classes vont être coupées en 2. Donc il va y avoir une première semaine d’école pour le groupe 1 et la semaine suivante, c’est le groupe 2 qui viendra à l’écoleEt si tout se passe bien on fera un bilan et on organisera la rentrée des classes, peut-être différemment pour le 4 mai », explique Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge de l’enseignement.

Ces mesures transitoires s’appliquent uniquement pour la Province Sud. La Province Nord a, elle, décidé de reporter la rentrée des classes, tout comme la Province des Îles. Dans les deux cas, la continuité pédagogique continue à être assurée. 

Le Sénat coutumier contre la fin du confinement

Mais cette rentrée des classes ne fait pas l’unanimité sur le Caillou. Le Sénat coutumier, où siègent les représentants des chefferies traditionnelles kanakes, souhaite un maintien du confinement jusqu’à fin avril. « Le risque est grand pour le personnel des écoles et pour les écoliers. Les plus jeunes ne pourront pas appliquer toute la journée les gestes barrières. Et les enfants sont de grands vecteurs de la transmission des infections, entre eux et vers leurs proches. La préparation est nécessaire avant la levée, même partielle, même progressive du confinement, a estimé le président de l'institution Hippolyte Sinewami Htamumu. Les chefs coutumiers veulent préserver la population avant l’économie du pays. 

21 jours de quarantaine pour les passagers arrivant en Nouvelle-Calédonie

Daniel Goa, le président du parti indépendantiste Union Calédonienne réclame, lui, un confinement plus long, pour les passagers qui débarquent sur le territoire. « On sait aujourd’hui que le confinement sur 14 jours laisse 5% de risque de ne pas détecter une personne contaminée. Quant au test de sortie systématique, il n’est fiable qu’à 70%. On pourrait ramener le risque à 2%, en passant à 21 jours de confinement et il serait quasiment nul à 30 jours. » a-t-il expliqué dans son communiqué de presse.

Une demande entendue par la Direction des Affaires Sociales et Sanitaires de Nouvelle-Calédonie. Depuis le 21 avril, tous les passagers arrivant en Nouvelle-Calédonie, en plus d’une mise en quarantaine de 14 jours à l’hôtel, devront être obligatoirement confinés 1 semaine à domicile, soit une surveillance de 21 jours en tout. La Nouvelle-Calédonie espère un retour à la normale pour le 4 mai.

Valérie LUSANG

La Nouvelle-Calédonie est le premier territoire français à mettre fin au confinement strict de la population qui était entré en vigueur le 24 mars dernier en raison de la pandémie de covid-19. Après quatre semaines de paralysie, commerces, administrations et écoles ont progressivement repris leur activité depuis ce lundi 20 avril.

Plus besoin d’attestations pour se rendre au travail ou aller au supermarché, les Calédoniens ont repris une vie quasi normale. La Nouvelle-Calédonie est très peu touchée par le coronavirus. Seuls 18 cas, dont aucun endogène, ont été signalés et à l’exception d’un malade encore hospitalisé, tous les autres sont guéris, a indiqué mardi le gouvernement de l'archipel de 270 000 habitants qui a donc entamé un déconfinement progressif depuis lundi. 

Pendant 2 semaines, les autorités calédoniennes ont mis en place des mesures pour une sortie progressive du confinement. « Toutes activités de commerces et de services sont considérées comme pouvant rouvrir. Les activités qui doivent rester fermer sont les musées et établissements culturels, les bars, les discothèques, les nakamals (les buvettes à kava), les salles de jeux, casino, bingo, les salles de spectacles et cinémas. Ces établissements doivent encore rester fermés 15 jours ainsi que les activités sportives publiques ou privées qui doivent encore faire l’objet de discussion avant la signature de l’arrêté. » a précisé Christopher Gygès, le porte-parole du gouvernement calédonien, lors de son point presse.

Dans la ville de Ducos, les commerces ont rouvert leur rideau, contents de reprendre leur activité. C’est le cas de Madi Boskstael. Cette coiffeuse a accueilli ses premiers clients, en respectant les dispositifs sanitaires. « Je suis maquée, j’ai des masques pour les clients, du gel hydro-alcoolique et je désinfecte les postes de travail. Je cherchais des peignoirs jetables, mais je n’en ai pas trouvés ». Pour toutes les professionnels qui sont en contact direct avec les clients, le gouvernement calédonien préconise le port obligatoire du masque.

Une rentrée des classes progressive

La reprise dans les écoles va s’effectuer en plusieurs étapes. « Il faut revenir à l’école en respectant les gestes barrières. A partir du 22 avril, dans les établissements scolaires, nous allons faire des demi-groupes, les classes vont être coupées en 2. Donc il va y avoir une première semaine d’école pour le groupe 1 et la semaine suivante, c’est le groupe 2 qui viendra à l’écoleEt si tout se passe bien on fera un bilan et on organisera la rentrée des classes, peut-être différemment pour le 4 mai », explique Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge de l’enseignement.

Ces mesures transitoires s’appliquent uniquement pour la Province Sud. La Province Nord a, elle, décidé de reporter la rentrée des classes, tout comme la Province des Îles. Dans les deux cas, la continuité pédagogique continue à être assurée. 

Le Sénat coutumier contre la fin du confinement

Mais cette rentrée des classes ne fait pas l’unanimité sur le Caillou. Le Sénat coutumier, où siègent les représentants des chefferies traditionnelles kanakes, souhaite un maintien du confinement jusqu’à fin avril. « Le risque est grand pour le personnel des écoles et pour les écoliers. Les plus jeunes ne pourront pas appliquer toute la journée les gestes barrières. Et les enfants sont de grands vecteurs de la transmission des infections, entre eux et vers leurs proches. La préparation est nécessaire avant la levée, même partielle, même progressive du confinement, a estimé le président de l'institution Hippolyte Sinewami Htamumu. Les chefs coutumiers veulent préserver la population avant l’économie du pays. 

21 jours de quarantaine pour les passagers arrivant en Nouvelle-Calédonie

Daniel Goa, le président du parti indépendantiste Union Calédonienne réclame, lui, un confinement plus long, pour les passagers qui débarquent sur le territoire. « On sait aujourd’hui que le confinement sur 14 jours laisse 5% de risque de ne pas détecter une personne contaminée. Quant au test de sortie systématique, il n’est fiable qu’à 70%. On pourrait ramener le risque à 2%, en passant à 21 jours de confinement et il serait quasiment nul à 30 jours. » a-t-il expliqué dans son communiqué de presse.

Une demande entendue par la Direction des Affaires Sociales et Sanitaires de Nouvelle-Calédonie. Depuis le 21 avril, tous les passagers arrivant en Nouvelle-Calédonie, en plus d’une mise en quarantaine de 14 jours à l’hôtel, devront être obligatoirement confinés 1 semaine à domicile, soit une surveillance de 21 jours en tout. La Nouvelle-Calédonie espère un retour à la normale pour le 4 mai.

Valérie LUSANG