Pour le mois de mai, le monde de la finance fait l’objet de l’intention de prière du souverain pontife. Il en appelle à une stricte réglementation de la spéculation financière.

Disponible depuis ce mardi 4 mai sur la chaîne YouTube du Réseau mondial de Prière du pape, le message mensuel du pape nous invite à prier pour que les responsables de la finance collaborent avec les gouvernements afin de réglementer les marchés financiers et protéger les citoyens de leurs dangers . Pour le Saint Père, la finance devrait être un instrument au service des gens et de la maison commune. Cette intention de prière va exactement dans le sens de sa lettre adressée début avril aux participants des Réunions de printemps organisée par le FMI et la Banque mondiale où il exhortait les acteurs du monde économique à encadrer les marchés financiers.

Pour une meilleure régulation des marchés

Le pape François constate que les marchés financiers « n’ont jamais été aussi hypertrophiés qu’aujourd’hui » et que « le monde de la grande finance est loin de la vie de la plupart des gens ». « Une situation insoutenable, voire dangereuse » assène-t-il. Alors l’évêque de Rome invite les dirigeants financiers à travailler avec les gouvernements pour entamer un processus de changement mondial pour mettre en œuvre une économie différente, « plus équitable, plus inclusive et durable, qui ne laisse personne de côté ».

Une intention de prière dans le contexte de la pandémie de COVID-19

Selon de nombreux économistes, la crise sanitaire mondiale a accentué la grande inégalité entre les plus riches et les plus pauvres. Pour accompagner la vidéo de l’intention du mois de mai, le Réseau Mondial de Prière du Pape a publié quelques chiffres qui la confirment. Ainsi, l’équivalent de 255 millions d’emplois à temps plein ont été perdues en 2020. Le PIB mondial a enregistré sa plus forte baisse depuis la seconde guerre mondiale. Enfin, 250 millions de personnes dans les pays en voie de développement font face à une pauvreté absolue alors qu’il y a 660 milliardaires de plus qu’avant la pandémie.