Quelle différence y-a-t-il entre confession, réconciliation et pénitence? Pourquoi se confesser à un prêtre et pas directement à Dieu? Pour quelles raisons la confession, commune aux chrétiens, se manifeste différemment chez les catholiques et les protestants?

Dimanche 13 juin, Dieu m’est témoin se veut œcuménique et s’interroge sur le sens de la confession chez les chrétiens. Marie Lesure-Vandamme recevra sur le plateau, le pasteur Jean-Pierre Anzala, pasteur de l’Eglise Protestante Unie de France, et le père Philippe Guiougou, vicaire du diocèse de Saint-Denis, en région parisienne. Au-delà de la dimension sacramentelle, ils nous rappelleront comment la confession nourrit la foi des chrétiens. Nous irons en Martinique, à la paroisse Notre-Dame du Sacré Cœur de Coridon, voir comment ce sacrement tient encore aujourd’hui toute sa place dans les pratiques catholiques Outre-mer. Nous irons également à La Réunion, au temple protestant de Saint-Denis rencontrer le pasteur Christophe Cousinié. Il nous dira comment l’écoute et l’accompagnement font pleinement partie de son ministère.

Qu’est-ce que la confession ?

Dans l’histoire de l’Église, la confession renvoie à la notion de réconciliation, dans le sens de se réconcilier avec Dieu lorsque l’on commet un péché (soit, briser l’alliance avec Dieu). La réconciliation permet donc de reconnaître son péché, faire acte de pénitence, et demander pardon.

Quelle est la différence entre la confession catholique et la confession protestante ?

La confession pour les catholiques

Chez les catholiques, l’acte de confession renvoie au sacrement de la réconciliation. Le sacrement est un signe visible de la manifestation divine. La notion du pardon est alors primordiale dans cet aspect sacramentel. En effet, on se confesse à un prêtre (qui doit faire preuve d’écoute) afin de se faire pardonner par Dieu, qui va alors nous montrer toute la grâce de sa miséricorde. Par la confession, Dieu montre qu’il est capable d’amour inconditionnel pour les êtres humains. Et en se confessant, c’est-à-dire en se réconciliant avec soi-même et avec Dieu, le chrétien peut alors exprimer la joie d’être libéré du poids et du péché et d’être sauvé.

Pour illustrer ces propos, nous assistons à une soirée de réconciliation organisée par le père Arnaud Goma, curé de la paroisse de Coridon en Martinique. Après les restrictions liées à la crise sanitaire, celui-ci a eu à coeur d’organiser une sorte de confessionnal géant, réparti entre salles d’écoute, écriture personnelle de lettres à Dieu (ou à un proche décédé) et confession à un prêtre. Cette initiative a permis à tous d’accéder au pardon de Dieu.

La confession chez les protestants

Pour les protestants, la médiation du prêtre n’est pas requise et la confession ne fait pas l’objet d’un sacrement. La confession fait alors davantage l’objet d’une libération psychologique d’un mal-être moral et/ou spirituel. Le chrétien va pouvoir s’en délester, seul ou bien auprès d’un autre chrétien, par la grâce de l’Évangile. Pour les protestants, on n’est pas sauvé par la confession. On est sauvé par la mort et la résurrection du Christ. Le chrétien place alors sa foi et son salut en Jésus Christ, et c’est cette foi primordiale en Jésus qui va inciter le protestant à se confesser. Il est, néanmoins, souligné que chacun est libre de s’amender – selon sa responsabilité individuelle – de son erreur. Le pasteur peut également proposer son écoute, mais il s’agit alors d’un accompagnement spirituel qui doit mener le chrétien à maturité et à mettre toujours plus de cohérence dans sa quête.

Pour illustrer ces propos, nous écoutons des protestants réunionnais de Saint-Denis nous expliquer que la confession relève davantage d’une conversation intime, d’un dialogue, avec Dieu.

 

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