Pourquoi Sainte Thérèse est-elle une « star » chez les saints vénérés Outre-mer ? Quelle est la spiritualité thérésienne et quelles sont les raisons d’un tel succès ? Comment la petite carmélite de Lisieux, est devenue Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, patronne des missions et docteur de l’Eglise ?

Cette semaine, Dieu m’est témoin poursuit sa série des grandes figures de sainteté vénérées dans nos territoires. Après Saint-Joseph et Padre Pio, Marie Lesure-Vandamme s’intéresse à la petite Thérèse et reçoit un amoureux de la petite Thérèse, un frère carme, le frère Denis-Marie Ghesquières. Nous sommes également connectés avec Brigitte Rangassamy, responsable de la fraternité laïque dominicaine de Guadeloupe.

Qui était Sainte Thérèse de Lisieux ?

Sainte Thérèse de Lisieux est née Thérèse Martin, le 2 janvier 1873, et a grandi à Alençon dans une famille très fervente. Ses parents, Zélie et Louis Martin, élèvent leurs enfants dans la foi et la charité chrétienne.
À la mort de sa mère, Thérèse n’a que quatre ans. La famille déménage alors à Lisieux. Alors que ses deux sœurs sont déjà entrées au Carmel, Thérèse confie à l’âge de 14 ans à son père qu’elle souhaite, elle aussi, les rejoindre.

Thérèse a 15 ans lorsqu’elle rentre au Carmel de Lisieux, le 9 avril 1888. Elle va même jusqu’à demander, lors d’un pèlerinage à Rome, l’autorisation du pape Léon XIII. À 16 ans, elle prend l’habit et devient Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Pour la jeune religieuse, la vie spirituelle et l’amour de Dieu se vivent au quotidien, dans les actes parfois les plus insignifiants. Elle consigne son abandon à cet amour miséricordieux dans ses écrits, durant trois ans.

Thérèse tombe gravement malade de la tuberculose. Durant ces derniers mois de souffrance, elle vit une crise spirituelle ce qui rend son combat d’autant plus difficile. Mais c’est dans la maladie qu’elle trouve sa véritable vocation : l’Amour.

Le 30 septembre 1888, à l’âge de 24 ans, la jeune carmélite s’éteint. Histoire d’une âme est publié un an plus tard. Traduit dans plusieurs langues, il se vend à plusieurs millions d’exemplaires : sa petite voix, son chemin vers Dieu, est répandu dans le monde entier. Thérèse est canonisée en 1925. Elle devient patronne des missions et de la France. Enfin, elle est proclamée docteur de l’Église par le pape Jean-Paul II, en 1997.

Pourquoi Sainte Thérèse est-elle si vénérée en Outre-mer ?

Pour le frère Denis-Marie Ghesquières, qui à 22 ans a été bouleversé par la lecture des poèmes de la jeune carmélite, cela s’expliquerait par l’universalité de la mission de Sainte Thérèse et de son désir d’aller jusqu’au bout. Souhaitant faire le bien sur Terre, même après sa mort, la mission qu’elle reçoit de Dieu se répand partout. La simplicité de son message la rend accessible, elle nous fait se sentir proche même lorsque l’on est loin. Ainsi, à l’image de l’amour de Dieu qui rejoint tout le monde, elle écrit « je suis ta sœur et ton amie, toujours je veillerai sur toi ». Pour Brigitte Rangassamy, responsable de la fraternité laïque dominicaine de Guadeloupe, c’est cette simplicité qui l’a séduite. Elle dit de la jeune carmélite qu’elle lui a fait aimer Jésus différemment et qu’elle a pris conscience que Dieu nous aime tels que nous sommes.

Pourquoi Sainte Thérèse est-elle devenue patronne des missions ?

Il est vrai que cette question a de quoi interroger car Sainte Thérèse a vécu enfermée presque toute sa vie. Mais selon le frère Denis-Marie Ghesquières, l’amour est missionnaire. En montrant qu’il est possible de répandre l’amour miséricordieux de Dieu au quotidien, où que l’on soit, l’amour devient alors missionnaire et il vient enrichir le corps de l’Église. Des écrits de Sainte Thérèse de Lisieux jaillit une flamme qui brille à travers le monde, et qu’il est possible de rejoindre à chaque instant.

Quelle est la particularité de la « petite voix » ?

Cette petite voix, consignée et révélée dans Histoire d’une âme, se fait proche de nous. Sainte Thérèse est une jeune fille qui a souffert, à la fois psychologiquement (à la mort de sa mère et au départ de ses sœurs), physiquement (maladie) et surtout spirituellement lorsque Dieu qui était auparavant tout pour elle, n’est plus devenu si évident dans la maladie. Elle nous invite alors à ne pas fuir nos limites et nos blessures, mais à s’abandonner à Dieu dont l’amour et la présence nous rejoignent comme on est.

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